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L’allaitement et certains petits défis

  • Photo du rédacteur: Sara Bergeron Bastien
    Sara Bergeron Bastien
  • 7 févr. 2022
  • 4 min de lecture

Lors de ma première grossesse, on me demandait de tous bords tous côtés « Est-ce que tu comptes allaiter, toi? ». Ma réponse était presque toujours « On verra, je pense que oui, si je peux. ». J’avais croisé sur mon chemin certaines personnes qui avaient vécu de grandes déceptions et donc, j’avais décidé de ne pas me mettre de pression. Hors, lorsqu’est arrivé le moment de faire une rencontre ciblée sur le postnatal avec mon accompagnante à la naissance, j’ai réalisé qu’être informé sur l’allaitement donnait quelques chances de plus à la nouvelle maman de pouvoir allaiter son bébé. Alors lorsque notre cocotte s’est pointé le bout du nez, que je me croyais super informé et que ça semblait bien aller j’étais oh combien soulagé. Je me suis dit que l’allaitement était magique (et c’est le cas, soyons honnête), sans trop m’attendre aux quelques embûches sur mon chemin. Quelles embuches me dis-tu? Ooooh il y en a quelques-unes de possibles crois-moi (et ça ne veut pas pour autant dire que tu ne peux pas allaiter, il s’agit d'apprendre à naviguer à travers).


Poussées de croissance et tétées groupées.

Tu as accouché et est fatigué physiquement et relativement anxieuse mentalement d’avoir la charge d’un minuscule être humain sur tes épaules. Ton partenaire est là, vous êtes sans doute une équipe de feu, mais la réalité c’est que ses mamelons à lui (ou elle) ne servent pas à grand-chose dans le moment. Et donc tu place bébé au sein, travaille la bonne prise au sein que ta super accompagnante t'as a apprise dans différentes positions selon le confort de bébé. Une fois que bébé boit son colostrum, il se repose entre chaque boire et récupère du grand traumatisme que l’accouchement a aussi été pour lui. Puis soudainement, le grand décompte de 3 commence. À 3 jours de vie, bébé pleure constamment et veut le sein sans arrêt (les tétées groupées, souvent encore plus intense le soir). On est tellement fatigué que la prise au sein est peut-être un peu négligée, on est hésitante à savoir si on a mal parce que bébé est trop souvent au sein, ou il le prend mal. On se questionne si bébé va bien ou si on fait quelque chose d’incorrect. Ce sont tous des questionnements légitimes et la réalité c’est que le jour trois, c’est la première poussée de croissance et bébé « appelle » la montée laiteuse. Le compte de trois nous permet de prévoir (plus ou moins, chaque enfant est unique) les poussées de croissances à venir : 3, 6, 9 jours, 3, 6, 9, semaines et 3, 6, 9 mois. Ce sont des moments intenses et parfois désespérant pour de nouvelles mamans et effectivement, peu importe la préparation que l’on a derrière nous, on ne nous prépare jamais pour ces moments de fatigue extrême. Ce sont donc les moments où il est primordial de se rappeler :

· votre partenaire peut faire la vaisselle, repas et lavage, on évite de stresser avec les tâches temporairement mises sur pause.

· Dormez lorsque bébé dort. Je le mets en gras parce qu’honnêtement, c’est important.

· Bien nous alimenter et s’hydrater.

· Prendre la supplémentation pré-post natal, spécialement si on pense ne pas s’alimenter assez.

· S’accorder quelques minutes pour une douche et se mettre des vêtements propres et confortables tous les jours (ça peut sembler une évidence, mais j’ai deux enfants et parfois dans l’effervescence des journées ET les poussées de croissance ce n’est pas toujours aussi simple qu’on croit).

· Préparer un piqué sous notre drap de lit à la maison, parce qu’une fois la montée laiteuse arrivée, il y a parfois dans petits dégâts, je dis ça comme ça!


Blessures, mastites, eczéma et compagnie (ouch joualv****).

Avec les poussées de croissances, vient souvent un lot de petits pépins inconfortables. Par exemple, les crevasses et blessures qui parfois se produisent lors d’une mauvaise prise au sein (qui peut avoir lieu pour plein de raisons). L’eczéma (surtout si êtes déjà sujette à cette condition) peut aussi apparaître avec la friction fréquente et l’acidité de la salive. Pour ces petits tracas, on veut s’assurer que l’on garde les mamelons le plus propre et sec possible (des pads d’allaitement que l’on change régulièrement est une bonne option). On peut également appliquer le lait maternel sur les mamelons et laisser sécher entre chacun de boires. La principale chose à faire, et ce malgré la fatigue, c’est de toujours s’assurer d’une bonne prise au sein par bébé. Si vous doutez et avez des questions, faites-moi signe ou faites la demande d’une marraine d’allaitement auprès de votre CLSC ou de Nourri-source.

Les mastites peuvent tant qu’à elles se présenter en tout temps, mais elles peuvent être plus fréquentes suivant une poussée de croissance (une bactérie via une crevasse ou engorgement prolongé des seins sont souvent la source de ce problème). Vous pourriez alors ressentir douleur, rougeur, chaleur au sein, parfois accompagné de fièvre et de courbature. Je vous conseille alors fortement de :

· mettre bébé au sein le plus souvent possible pour drainer les canaux au maximum,

· la position de la louve permet à la gravité de vous aider,

· masser le sein sous l’eau chaude dans la douche,

· exprimer le lait manuellement (attention aux tire-lait dans cette situation qui stimulera encore plus la production alors que l’on veut qu’elle se stabilise à la demande de bébé),

· Déposer un objet vibrant (vibrateur, brosse à dent électrique etc.) sur l’espace chaud et inconfortable,

· compresses d’eau froide entre les boires.

Tous ces conseils sont également adéquats si vous avez un canal lactifère bloqué (ouch aussi!)

NB. Je ne suis pas médecin et je dois insister pour mentionner que des mastites nécessitent parfois des antibiotiques. S’il vous plait, si vos symptômes s’aggravent et qu’au bout de 12hr rien de change, consultez votre praticien de la santé et il saura vous guider.

Une fois ces quelques défis abordés, sachez que l’allaitement est un magnifique parcours avec votre enfants, qui permet de créer un lien d’attachement particulièrement unique avec eux. Même dans les moments ardus, il faut se rappeler que tout passe et que vous leurs offrez plus qu’un aliment; vous leur offrez de la chaleur, un contact unique et privilégié avec vous, de la lenteur et de la sécurité. Profitez-en bien et si vous avez des demande d’articles sur l’allaitement faites-moi signe, je me ferai un plaisir d’en écrire plus.


Références :

2. Pour plus de conseils et ressources: https://nourri-source.org/

 
 
 

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